Relâché d’une buse variable à la Fête de la Nature du Vigan

Avant le lâcher (cette fois, on préfère la faire partir du sol)

Une buse variable bien repartie des mains de la jeune dame qui l’avait découverte dans un fossé en bords de route vers Aniane le 1 avril 2009 en mauvais état...

Philippe Rignault l’a prise en mains avant que nous ne la baguions

Il lui a fallu 40 jours de réhabilitation avant de retrouver sa liberté le 16 mai dernier à Campis, au dessus du Vigan, évènement autour de la Fête de la Nature du Vigan à laquelle nous participions.

Relâchée sur les terres de Denis et Brigitte SAUVEPLANE, éleveurs de chèvres en bio, ce moment entre petits et grands toujours très émotionnant, a été l’occasion de parler de nos modes de vies à tous qui posent - souvent sans que nous en soyons conscients - de graves problèmes à la nature qui a vraiment besoin au contraire d’un coup de pouce de tous aujourd’hui.

RV public et médiatique pour montrer l’engagement de citoyens auprès de la faune sauvage blessée et le rôle de tout un chacun, qu’il soit associatif, professionnel, paysan, pédagogue, habitant, petit comme grand... dans la préservation au quotidien de la nature et de la biodiversité.

Notre association a ainsi exposé et montré diverses actions que nous développons depuis plus de 12 ans auprès des enfants et de tout public (agriculteurs, élus, habitants et usagers du territoire...) pour une nature et des hommes solidaires, plus riches encore les uns avec les autres.

- L’usage des pesticides, morts aux rats en première ligne que ce soit chez les exploitants agricoles ou que ce soit au quotidien dans les maisons est une grande cause d’empoisonnement de la faune prédatrice régulatrice des micro-mammifères que sont les rapaces diurne comme la buse variable ou nocturne comme l’effraie, dont le populations se sont effondrées en France en quelques années d’usage irraisonné d’anticoagulants.

- Les infrastructures linéaires, routes, lignes électriques... tuent aussi de manière exponentielle, grave problème si nous ne réfléchissons pas à faire autrement, ainsi qu’à équiper nos territoires de corridors biologiques.

- Les tirs hors la loi de chasseurs d’un autre âge, bien encore présents sur nos territoires de garrigues - cévennes. Le tiers des oiseaux apportés sont plombés illégalement. La buse variable amenée le 22 février 2009 d’Arphy près du Vigan n’aura pas eu la même chance que celle que nous avons relâchée avec une quarantaine de personnes ce samedi au dessus du Vigan.

Elle a choisi tout d’abord de filer par la forêt

Elle est partie droit dans les bois de chênes et châtaigniers, à l’abri des regards, puis est reparue au dessus du col juste devant nous, déjà loin, prenant de l’altitude, en direction du Sud. Loin des humains pourtant si attentifs à son histoire.
Baguée, elle n’a plus qu’à reprendre ses affaires d’oiseau libre, libre de ses allers et venues en Europe, aussi bien du Sud et pouvant aller jusqu’en Russie...
Et nous, nous sommes repartis à nos affaires d’humains un peu plus conscients de ces mondes si près de nous, mais si peu vus et encore moins respectés dans nos quotidiens. Une prise de conscience à faire partager au plus grand nombre autour de nous si nous voulons continuer d’habiter une terre pleine de vies longtemps.

C’est à nous tous d’agir.

Ce n’est pas la petite fille qui nous contredira...

l’enfant qui ne demande maintenant seulement qu’on montre l’oiseau

La relève est bien là !